Actualités Frédéric Zago dresse le premier bilan de la saison

Frédéric Zago dresse le premier bilan de la saison
Il est souvent coutume d’attendre une dizaine de matches pour effectuer le premier bilan. Un délai qui coïncide généralement avec l’après-Toussaint. L’occasion était donc parfaite pour évoquer la formation avec Frédéric Zago, le nouveau directeur de notre Centre de Formation. Dès son arrivée, l’ancien libéro a réalisé « un gros état des lieux pour découvrir tous les secteurs d’activité ». Désormais il va pouvoir greffer sa méthode au fonctionnement initial : « Je ne vais pas le révolutionner. Il est reconnu et possède de très nombreux points positifs. Mais je vais faire avec mes convictions. L’idée principale, c’est de mettre tous les jeunes dans les meilleures conditions possibles pour qu’ils soient intellectuellement et psychologiquement avec nous. Mon idée directrice c’est d’apprendre à connaître les jeunes ». Frédéric Zago a emmené avec lui une longue expérience d’une vingtaine d’années en tant qu’entraîneur et directeur de centre (Châteauroux, Valenciennes, Clermont). A l’issue de sa carrière, terminée au VAFC, il s’est formé au métier avant de prendre le chemin de Châteauroux, où il devint rapidement directeur du centre. Il fait alors confiance à un certain Cédric Daury, son ancien coéquipier à Angers, en fin de carrière du côté de la Berrichonne et en quête à son tour de reconversion professionnelle. Une confiance qui est la pierre angulaire de sa méthodologie de formation : « Ma méthode, c’est faire confiance aux gens qui sont en place. Ce n’est pas de mettre plus de rigueur, mais c’est de mettre ‘ma’ rigueur. Dans mon fonctionnement je suis quelqu’un de rigoureux mais de juste ». Des valeurs qui coïncident aux principes ajaïstes, notamment basés sur le double projet sportif/scolaire et sur les considérations football, humaines et épanouissement personnel. « C’est un centre de formation de football, rappelle le technicien de 55 ans. Mais ils sont footballeurs 2 à 3 heures par jour et étudiants 5 à 6 heures par jour. Le reste du temps ce sont des adolescents, ce sont des hommes. Désormais, je maîtrise le fonctionnement. La deuxième étape est de mettre des choses en place ». Passons désormais en revue les quatre équipes de la Formation AJA Acadomia, avec l’analyse du Directeur.
Notre équipe U16 aligne les victoires depuis le début de saison. Six matches, six victoires, 27 buts marqués, 5 encaissés. Un parcours sans accroc en championnat régional U16 bonifié par une qualification avec la manière en Coupe. En résumé une équipe qui satisfait sur son début de saison aux attentes et aux objectifs fixés.
On a la chance de ne pas s’occuper du résultat. On s’attache à juger le contenu des matches. L’équipe doit s’imprégner de la philosophie de jeu véhiculée par Jean-Marc Furlan. On commence à mettre certains principes en place et on a la chance d’avoir la marge qui nous permet de le faire. Cette marge nous permet d’être plus exigeant avec le gamin et nous permet d’être plus sur le correctif individuel que sur le correctif collectif. L’idée c’est d’optimiser les 90 minutes d’une rencontre pour qu’ils puissent apprendre des choses. Ce championnat correspond bien à l’exigence que l’on peut avoir sur cette catégorie.
Notre équipe U17 évolue dans un championnat national dense et particulièrement engagé. Sixièmes après dix journées, nos jeunes sont branchés sur courant alternatif. Mais la dernière victoire décrochée avant les vacances leur a permis de recoller avec le peloton derrière deux équipes qui se sont envolées en tête du championnat.
Ils sont capables du meilleur comme du pire. C’est encore un âge sur lequel on ne peut pas avoir de certitudes tant cette génération est perfectible. L’équipe a du mal à enchaîner les bonnes performances collectives. Mais pour faire une bonne performance collective, il faut réaliser de bonnes prestations individuelles. On ne doit pas tomber dans les travers de jouer pour ne pas perdre. Ce qui m’intéresse sur cette génération, c’est son évolution et sa progression. Ce n’est pas forcément une histoire de niveau, mais de consistance. Ils ont une certaine marge de travail qui doit leur permettre de progresser sur ce niveau-là.
Notre équipe U19 a gardé le contact avec la tête de sa poule. Meilleure défense de son championnat national, avec six buts encaissés en neuf journées, elle a repris place sur le podium avant d’attaquer le deuxième tiers du championnat. Pour viser plus haut, elle devra améliorer son ratio buts/occasions et se montrer plus réaliste, notamment face aux équipes amateures.
On se créé de la réussite contre les clubs pros, chose que l’on n’arrive pas à faire contre les clubs amateurs. Là, c’est un problème de concentration et d’estime de soi. Les U19 ont montré qu’ils étaient capables d’être dans le haut du tableau, tout en respectant le projet de formation. Sans ossature de base, ils arrivent à avoir des résultats. On sait que ce groupe a de la ressource et est capable de se mettre à un certain niveau. C’est à confirmer tous les dimanches. Ça veut dire qu’il y a du travail, c’est bon signe. Cette équipe est capable de rivaliser face aux équipes du haut de tableau, avec des joueurs appelés à jouer avec la National 3. Certains y sont déjà.
Notre équipe CN3 est invaincue depuis le début de son championnat. Avec six victoires et deux matches nuls, elle serait leader dans les onze autres poules de National 3. Mais elle est confrontée au parcours de Gueugnon, victorieux de tous ses matches. Les deux équipes s’affronteront dimanche pour un duel au sommet entre voisins Bourguignons.
C’est toujours le genre d’équipe qui n’est jamais facile à gérer. Elle se comporte bien au niveau des résultats. Le parcours est très intéressant. Avec la plupart du temps des premières mi-temps de très bonne qualité mais un manque de consistance en seconde période. Samedi ça va être un bon test face à Gueugnon. Sur un match, on est capable de rivaliser avec n’importe qui. On s’aperçoit que l’on a des bons joueurs, ce qui permet d’avoir de belles équipes. Le vrai bon côté, c’est qu’il y a une harmonie parfaite entre les pros et la formation et ça c’est bien.